Cette année 2024, nous souhaitons qu’elle puisse apporter à chacune et chacun les conditions d’une vie de paix, de dignité et de justice sociale qui permettent de relever les défis économiques, environnementaux ou géopolitiques qui se présentent à notre département. Ces vœux sont un engagement qui est le fruit de travail de militants, d’élus dans la réalité quotidienne des habitants mais ils sont également un appel pour les élections européennes de ce mois de juin 2024. Cette Union européenne technocratique qui semble très lointaine mais sur laquelle il faut absolument reprendre la main car elle détermine beaucoup d’aspects de nos vies.
Cette année 2024, nous souhaitons qu’elle soit celle de la réalisation des politiques de paix par l’application immédiate du cessez-le-feu à Gaza qui sera le signal de le reprise du processus de paix. Le travail diplomatique doit impérativement commencer sur le terrain russo-ukrainien. Nous poursuivrons donc notre engagement dans la construction des mobilisations pour la paix dans tout le département avec l’ensemble des acteurs associatifs, syndicaux et politiques. Pour la liste conduite par Léon Deffontaines, La paix à Gaza comme en Ukraine ne peut faire l’économie d’une Europe politique. Le dialogue entre Israéliens et Palestiniens ou entre Russes et Ukrainiens ne pourra se faire par le seul prisme américain, il nécessite une Europe actrice de la paix. Cela signifie que l’Europe de la Défense ne peut être un business de l’armement concentré à l’échelle européenne. Les Etats doivent reprendre le contrôle public de la fabrication des armes, ce n’est pas une question de formes, cela conditionne la position diplomatique de la France en Europe et dans le monde. La Manche avec le site de l’Arsenal de Cherbourg serait un des pivots de cette nouvelle architecture de la défense européenne.
En ce début d’année 2024, nous sommes pleinement engagés dans la lutte contre la loi immigration que le président ne doit pas promulguer. Nous participerons à la mobilisation collective du 21 janvier. C’est une loi qui entache le principe d’universalisme républicain mais qui crée également de l’injustice sociale pour les étudiants devant présenter une caution pour venir étudier en France ou les familles qui se verront privés dans leurs droits sociaux. Une telle situation est le résultat d’une Europe qui a externalisé sa politique migratoire à l’agence Frontex, choix consacré par la signature du pacte migratoire européen à la veille des fêtes de fin d’année. Le respect de la dignité des personnes impose reprendre la main sur la politique migratoire européenne qui doit reposer sur le triptyque « Accueillir, intégrer, coopérer »
En 2024, nous poursuivons notre engagement pour le pouvoir d’achat. La grande majorité d’entre nous voit son salaire compresser et ses factures exploser notamment celle de l’énergie. Dans leurs mandats d’élus locaux, les communistes activent tous les outils possibles pour permettre à chacun de faire face (CCAS, activation du fonds de solidarité logement…). Il nous faut cependant reprendre la main sur notre outil industriel de production de l’énergie. La libéralisation de ce marché et le démantèlement d’EDF commencé il y a bientôt 20 ans a eu pour seule conséquence de détériorer notre capacité de production d’électricité, de dégrader les conditions de travail des salariés et d’augmenter considérablement nos factures. La création d’EDF par le ministre communiste Marcel Paul a permis la construction d’un véritable service public de l’énergie, les députés européens communistes permettront de retrouver ce service d’intérêt général nécessaire à la construction d’un mix-énergétique permettant une transition écologique et sociale.
Seule 26 % de la viande consommée en France est produite en France. Ce chiffre nous impose de repenser nos filières agricoles et de pêche. Si les militants et élus travaillent à l’échelon des collectivités pour structurer des filières de proximité à l’image de ce qui est fait autour de la cuisine centrale de Cherbourg en Cotentin, il est nécessaire de reprendre la main au niveau européen. Les députés communistes européens travailleront à une réorientation des fonds de la PAC afin de constituer ou de consolider les filières agricoles courtes rapprochant producteurs et consommateurs. Il en va de même pour la pêche, le programme de renouvellement de la flotte ne doit pas aboutir à une concentration de celle-ci qui ferait reposer notre alimentation sur quelques navires usines.
Enfin 2024 doit être l’année de la reconstitution de nos services publics. D’abord pour la jeunesse qui ne peut voir son avenir confié aux seules mains du marché où Parcoursup mettrait en adéquation la demande d’avenir des jeunes et l’offre de boîtes de formation. Il est nécessaire de renforcer l’offre publique de formation du lycée à l’enseignement supérieur qui permettent à chaque jeune de trouver sa place de salarié ET de citoyen. Plus généralement, retrouver des services publics qui seront l’architecture de nos territoires nécessitent d’en finir avec l’austérité européenne imposée depuis l’acte unique de 1986. Cette rupture permettra d’accélérer les politiques de santé engagées à l’échelon local pour la création de centres de santé publics ou les politiques environnementales en sortant nos infrastructures de recyclage des déchets de l’impasse financière (Point fort).